Il est 9 heures nous faisons connaissance avec Koji Komuro Cinquième dan, 43 ans.
Champion du monde de Katame no kata 2010, Enseignant à l'école de la préfecture de Tokyo.
Excellent pédagogue démontrant chaque technique à plusieurs reprises avec des commentaires courts et précis.
Il nous fait faire des éducatifs au sol qui nous servent d'échauffement musculaire avant d'entamer une série de de retournements où nous mettrons ces mêmes éducatifs en situation.
11H 30, nous cherchons à deux une poste pour envoyer nos cartes postales. A l'intérieur nous sommes aussitôt guidés, je n'y ai pas vu d'attente, les employés s'efforcent de nous comprendre car ils ne parlent ni ne comprennent l'anglais.
J'arrive toutefois à faire envoyer une carte postale en express, pour donner la date de mon arrivée à Tokyo à mon sensei Ishii Isamu. J'espère bien le revoir à l'occasion de ce voyage car Ishii Isamu alors cinquième Dan de l'université de Waseda a été l'exemple de mes quinze ans, m'ayant emmené jusqu'à la ceinture marron durant les deux années où il a exercé à Perpignan dans mon club d'origine.
Nous reprenons l'après midi toujours avec Komuro une série d'étranglements avec à chaque fois la précision du geste. A la fin de sa prestation qui nous parait bien trop courte, il propose livres et k7 pour les intéressés, business oblige !
J'ai choisi sur "youtube" une vidéo de ce Champion qui, vous le verrez, ne se ménage pas dans ses explications du sol dont c'est la spécialité avec Kashiwazaki son maitre.
Par ailleurs voyez l'attitude des enfants qui l'écoutent en restant sagement à leur place et cette petite fille qui est présente avec ses béquilles pour ne rien rater...no comment !
> Koji Komuro
Après cette magistrale séance je suis resté dans le dojo pour assister à l'entrainement des universitaires.
Échauffement, uchi komi, randori. Les attaques sont vives et sincères toujours avec le souci du geste juste tout s'enchaine et toujours ces mêmes encouragements qu'ils reprennent d'un bout à l'autre du tatami.

Taiso
uchi komi
randori
Avant de rentrer à Kunina je vais faire quelques achats dans une petite supérette que j'avais remarqué dès notre arrivée. Ces petits magasins sont bien pratiques ouvert 7 jours sur 7 et à toutes heures.
On y trouve le nécessaire, boissons, sandwich, journaux, bazar, j'ai pris une photo à l'intérieur car j'y ai vu les masques que l'on voit si souvent sur les visages et que l'on peut acheter partout si besoin. Nous croyons la plupart du temps que les japonais sont englués dans la pollution et qu'ils sont obligés de porter ces filtres pour s'en protéger, ce n'est pas toujours le cas, je n'ai vraiment pas perçu la moindre difficulté à respirer tout comme je n'ai pas subit ces 15 jours le moindre frissonnement de la terre. Les japonais poussent à l'extrême le respect qu'ils portent à autrui, ainsi, lorsqu'ils sont enrhumés ou malades ils ont la conscience de ne pas projeter leur virus et se munissent de ces petits masques.

Au niveau de la caissière notamment on peut choisir un plat qu'elle fera réchauffer dans la minute ou une pâtisserie. Petite restauration rapide pour ceux qui n'ont pas beaucoup de temps ou ayant juste une petite faim à combler. Le japonais mange quand il a faim ainsi la restauration travaille de 11h du matin jusqu'au soir.
Notre petit groupe avec lequel nous partageons nos sorties se retrouve dans le restaurant où nous avons l'habitude d'aller depuis le premier jour. De fait, nous faisons partie des habitués et une pièce nous est attribuée. à l'étage. Tout se passe au raz du sol, certains choisissent les murs pour s'y adosser, les autres cherchent à placer leurs jambes. La serveuse ne tarde pas à venir prendre la commande car ça ne chôme pas, tout se fait vite et bien et les fantaisies de certains d'entre nous ne les atteignent pas. C'est un moment bien convivial où chacun y va de son histoire tout en ...j'allai dire dégustant, qui n'est pas vraiment le mot car les saveurs sont différentes, (on apprécie pas toujours) heureusement le riz est comme chez nous sans surprise.
Comme chaque soir je me retrouve avec mes compagnons internautes dans le bureau de la direction, je peux avoir ainsi les miens et m'informer que tout se passe bien et ensuite je rédige le résumé du contenu de la journée sur le site de notre club de judo jccagnes.com.
Takanori san de temps à autre me demande comment se dit en français certains mots ou phrases comme "do itashi mashité" et il note "je vous en prie"sur son carnet en hiragana et le répète avec un plaisir évident.
Demain nous avons journée libre et nous en profiterons pour visiter l'ancienne capitale Kyoto.
robertyoki, Posté le mardi 15 mars 2011 05:58
Cuk a écrit : "
"Bienvenue ami et amoureux du japon. Les événements dramatiques que vivent nos amis sont difficiles à accepter. Je suis très inquiet pour eux et je me sens tellement inutile...